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Après le piratage du 21 février, au cours duquel 1,4 milliard de dollars ont été dérobés, Bitget avait prêté 40 000 ETH à Bybit pour l’aider à surmonter la crise. Moins de trois jours plus tard, Bybit a intégralement remboursé la somme empruntée. Pendant ce temps, les hackers s’activent pour dissimuler les cryptomonnaies volées.
Rétablir la confiance des investisseurs en crypto
Les fonds de Bybit ont été exposés à une cyberattaque vendredi dernier. Comme mentionné dans les actualités sur les portefeuilles et les exchanges, cette attaque est désormais considérée comme le plus grand piratage de l’histoire des cryptomonnaies. Selon les premières investigations, le groupe nord-coréen Lazarus aurait dérobé 1,4 milliard de dollars.
Malgré cette attaque, Bybit a immédiatement remplacé les fonds volés et l’exchange a continué à fonctionner sans perturbations majeures, permettant aux clients de retirer leurs actifs normalement. Toutefois, cette incertitude a entraîné un retrait massif d’environ 5 milliards de dollars en cryptomonnaies.
Dans le cadre de son plan de rétablissement, Bybit a emprunté 40 000 ETH à Bitget, soit environ 100 millions de dollars au cours actuel d’ethereum. L’objectif de ce prêt était notamment de maintenir ou de regagner la confiance des clients.
Remboursement du prêt en ETH
Bybit a redoublé d’efforts pour restaurer ses réserves. Une combinaison de prêts, de dépôts effectués par de grands investisseurs et d’achats de cryptomonnaies a permis à l’exchange d’accumuler plus de 445 000 ETH en un temps record. En seulement trois jours, près de 90 % des fonds volés avaient déjà été compensés.
Gracy Chen, directrice générale de Bitget, a confirmé que le prêt avait été accordé sans exigence de garantie ni de taux d’intérêt, dans le but d’aider un confrère en difficulté. Elle a également confirmé que Bybit avait bien remboursé les 40 000 ETH, précisant qu’elle n’avait jamais douté du remboursement. Des données on-chain confirment cette restitution.
Les hackers dissimulent les fonds en Ethereum
Le piratage est attribué au groupe Lazarus de Corée du Nord. L’analyse des transactions blockchain a révélé un possible lien entre cette attaque et celles qui ont précédemment visé Phemex et BingX.
Les experts soupçonnent les hackers d’avoir recours à des mixers pour anonymiser les fonds volés. Ces services permettent de brouiller les transactions en mélangeant les cryptomonnaies avec celles d’autres utilisateurs. Le groupe Lazarus a déjà utilisé cette technique par le passé pour dissimuler ses activités.
D’après la plateforme d’analyse SpotOnChain, les pirates ont déjà blanchi environ 250 millions de dollars en fragmentant les fonds, en les transférant vers différentes adresses et en les envoyant sur une autre blockchain via THORChain.