« Le bitcoin ne menace pas le dollar »
Photo: Domenico Fornas/Shutterstock
Le président de la Réserve fédérale américaine a déclaré que le bitcoin (BTC) ne symbolise pas un manque de confiance envers le dollar américain. Jerome Powell, le président, a souligné que la principale cryptomonnaie n’est pas utilisée comme moyen de paiement et reste très volatile. Selon lui, le bitcoin est un concurrent de l’or, une matière première, et non du dollar.
« Le bitcoin ne menace pas le dollar »
Jerome Powell a réaffirmé que le bitcoin est davantage un concurrent direct de l’or qu’une menace pour le dollar américain. Lors du DealBook Summit organisé par le New York Times le 4 décembre, il a expliqué que le bitcoin est principalement utilisé comme un actif spéculatif, comparable à l’or sous une forme numérique.
Il a également insisté sur le fait que la cryptomonnaie n’est pas utilisée comme moyen de paiement ou réserve de valeur stable en raison de sa forte volatilité. Ainsi, BTC est davantage un substitut à l’or dans le monde des investissements, a-t-il conclu, tout en exprimant une certaine critique :
« Les gens ne l’utilisent pas comme moyen de paiement ou comme réserve de valeur. Il est très volatil et ne concurrence pas le dollar. C’est vraiment un concurrent de l’or, c’est ainsi que je le vois. »
Cette déclaration fait écho à ses propos de mars 2021, lorsqu’il affirmait lors d’un événement organisé par la Banque des règlements internationaux que « [les cryptomonnaies] ne sont adossées à rien ». Depuis, le bitcoin a surpassé l’or en termes de performance : il a grimpé de 75 %, tandis que l’or n’a progressé que de 52 %, selon les dernières nouvelles du marché des cryptomonnaies.
Le bitcoin dépasse les 100 000 $, mais reste spéculatif selon Powell
Bien qu’il ait précédemment reconnu une certaine pérennité du bitcoin, Powell a rappelé mercredi que cette monnaie numérique n’est pas adaptée à un usage généralisé dans le système financier. Il avait d’ailleurs mentionné en 2022 la « capacité de résilience » du bitcoin.
Il est évident que le bitcoin ne disparaîtra pas rapidement du paysage financier. Après 15 ans d’existence, il a récemment franchi le seuil des 100 000 $ par unité, atteignant même un pic à 104 000 $. Cette envolée est notamment due à la nomination de Paul Atkins à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, un choix de Donald Trump.
Atkins, perçu comme favorable aux cryptomonnaies, succède à Gary Gensler, considéré comme plus hostile à ce secteur. Trump avait déjà annoncé cet été à la Bitcoin Conference 2024 à Nashville qu’Atkins prendrait cette fonction si le Républicain était élu président.