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La menace de l’informatique quantique plane sur le bitcoin (BTC) et d’autres réseaux crypto depuis un certain temps. Aujourd’hui, elle se rapproche de plus en plus, grâce à une nouvelle découverte du géant de la technologie Microsoft.
Une nouvelle puce ouvre de nouvelles perspectives
Microsoft a annoncé il y a quelques jours une nouvelle puce informatique quantique appelée Majorana 1, qui promet d’être beaucoup plus puissante que les puces existantes.
Une puce quantique fonctionne avec des bits quantiques, appelés qubits, par opposition aux bits, zéros et uns, d’un ordinateur normal. Majorana 1 peut contenir beaucoup plus de qubits que la puce quantique existante de Google, par exemple, ce qui multiplie les possibilités. Comme l’explique Satya Nadella, PDG de Microsoft, sur X, il ne s’agit pas seulement d’une avancée majeure pour l’informatique quantique. En fait, après 20 ans de recherche, Microsoft a découvert un nouveau type de matière, en plus des types connus de gaz, de liquide et de solide. Le quatrième type de matière, selon Microsoft, est un état topologique.
Majorana 1 est composé d’un conducteur topologique, également appelé supraconducteur topologique. Cet état peut être utilisé pour produire des qubits plus stables, rapides, petits et facilement contrôlables.
De combien de temps dispose le bitcoin pour devenir quantiquement stable ?
Depuis des années, des discussions ont lieu sur le temps qu’il faudra avant que le bitcoin puisse être déchiffré à l’aide de l’informatique quantique, et la conclusion est que cela prendra un certain temps. En effet, il faut au moins 1 million de qubits, ce qui est loin d’être compatible avec les puces quantiques existantes.
Majorana 1 relance toutefois le débat. La puce construite avec un noyau topologique rend la construction d’un ordinateur quantique beaucoup plus réaliste. Auparavant, on prévoyait que cela prendrait des décennies, mais avec Majorana 1, ce pourrait être une question d’années.
Scholarship River révèle sur X que Majorana 1 pourrait éventuellement avoir une capacité de 1 million de qubits dès 2027. Mais, explique la bourse, pour réussir à craquer les adresses Bitcoin en quelques heures, il faut beaucoup plus de qubits, certains allant jusqu’à 300 millions. Pourtant, Microsoft a considérablement réduit le temps nécessaire pour que le bitcoin soit à l’épreuve des quanta.
Il est peu probable que les cryptomonnaies deviennent la première cible
Bien que l’avènement de l’informatique quantique puisse menacer les cryptomonnaies à l’avenir, il est très peu probable qu’elles en deviennent la première cible. En effet, avec 3 300 milliards de dollars, le marché des cryptomonnaies est encore beaucoup plus petit que les 188 000 milliards de dollars de toutes les banques du monde.
Quoi qu’il en soit, plusieurs blockchains se préparent déjà, en développant un cryptage résistant au quantum. Outre le bitcoin, Ethereum (ETH), par exemple, y travaille déjà.