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La Bourse Cboe BZX a déposé une demande auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine afin de pouvoir coter un nouveau fonds négocié en bourse (ETF). Ce fonds, émis par Canary Capital, serait le tout premier aux États-Unis à offrir une exposition directe au jeton du réseau Sui (SUI).
Une première pour SUI
La demande, déposée le 8 avril, émane de la BZX Exchange de la Cboe et vise à obtenir l’autorisation de négocier des parts du Canary SUI ETF. S’il est approuvé, ce produit deviendrait le premier ETF américain à proposer une exposition directe au SUI. Tous les jetons SUI du fonds seraient stockés dans des portefeuilles à froid distincts, gérés par un dépositaire externe. La valeur nette d’inventaire du fonds serait actualisée quotidiennement. À noter : le 17 mars 2025, c’est bien Canary Capital qui a déposé le dossier de création du SUI ETF. La demande de la Cboe concerne uniquement l’autorisation de cotation, sans gérer directement le fonds.
Qu’est-ce que SUI ?
SUI est le jeton natif du Sui Network, une blockchain conçue pour faciliter l’accès des utilisateurs aux applications Web3. Elle repose sur Move, un langage de contrats intelligents dérivé de Rust. SUI s’est rapidement imposé comme un acteur important de la finance décentralisée (DeFi). Après l’annonce de la demande d’ETF, le prix du jeton a franchi la barre des 2 dollars, avec une hausse de plus de 25 % par rapport à la veille. Au moment d’écrire ces lignes, SUI s’échange à 2,31 dollars.
Les demandes d’ETF sur les altcoins se multiplient
Canary Capital, spécialiste des ETF crypto, a multiplié les demandes depuis début 2024. En plus de SUI, l’entreprise a également soumis des projets d’ETF sur le litecoin (LTC), le ripple (XRP) et le solana (SOL). De son côté, la Cboe BZX reste active sur ce segment : en mars, elle a demandé l’autorisation de coter des ETF Solana proposés par Franklin Templeton et Fidelity. La popularité des ETF basés sur des altcoins connaît un nouvel essor depuis l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump. La SEC a déjà reçu des dizaines de dossiers portant aussi bien sur des réseaux majeurs comme Solana et Sui que sur des memecoins comme le dogecoin (DOGE).
Une demande réelle à relativiser ?
Malgré cet engouement, certains experts s’interrogent sur la demande réelle pour ces ETF. Pour Katalin Tischhauser, responsable de la recherche chez la banque crypto suisse Sygnum, l’intérêt du marché reste encore largement théorique. « Il y a beaucoup de battage médiatique, mais peu d’indications concrètes sur une demande solide de la part des investisseurs », estime-t-elle.
Aux Pays-Bas, les ETF crypto sur les altcoins ne sont pas encore autorisés. Seuls les fonds investissant dans le bitcoin (BTC) ou l’ethereum (ETH) sont actuellement réglementés. Toutefois, les avancées aux États-Unis pourraient à terme influencer la régulation européenne.
Le SUI continue de susciter l’intérêt. En mars, le cours du jeton avait déjà fortement augmenté après l’annonce d’un partenariat avec World Liberty Financial (WLFI).
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